HUBERT LENOIR : CHANGING THE WORLD IS EASY

Hubert Lenoir est le garçon qui monte au Québec et bientôt chez nous ; il devrait faire sa percée en 2019 et occuper une partie importante du paysage artistique. Son inspiration queer et son style glam-rock le placent au croisement d'un David Bowie et d'un Yoshiki (X'Japan) contemporain. Mais son approche artistique va bien au-delà et pratique une synthèse décomplexée des styles qui l'ont précédé, mâtinée de tendances post-punks et inspirée par toutes les formes d'art, c'est-à-dire fondamentalement par aucune. Hubert Lenoir est un artiste libre dans une époque où les prisons du marketing élèvent partout leurs barreaux..

Hubert Lenoir n'est pas seulement un garçon qui pense et construit son image et se préoccupe de ce que l'autre pense de lui. Il est une étoile qui se consume : un artiste à part entière, porté par le désir viscéral d'exprimer une force intérieure plus forte que lui, un être qui ne saurait faire autre chose que créer. A ce titre, Hubert Lenoir est un cas rare.

Le personnage qu'il a créé lui permet de se promener tranquille dans son oeuvre. Dans notre époque étriquée, un garçon maquillé fait le buzz parce que les hommes ont globalement abandonné le maquillage il y a un siècle. Mais il ne suffit pas de se maquiller pour faire oeuvre. Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt. Il y a le même gouffre entre Hubert Lenoir le canadien et Bilal Hassani qu'entre Amy WInehouse et Céline DIon.

La notoriété grandissante d'Hubert Lenoir ne l'affecte pas et n'affecte pas son oeuvre. Son art est pur et dur comme le diamant. Il est assez intelligent pour composer avec la société qui l'entoure et adopter ses codes, mais sa personnalité artistique est assez forte pour ne subir que les influences qu'elle a choisies. Aussi Hubert Lenoir brille-t-il de l'éclat solitaire des étoiles, séduisant sans être séducteur, nourri de l'énergie qu'il gaspille, parce que c'est toujours en se perdant qu'on se trouve.

Hubert sur scène